Avoir l’opportunité de participer au cycle de résidence Saint-Ange pour une période de trois mois est l’opportunité de pouvoir m’immerger encore un peu plus dans certains aspects de ma pratique.
Profiter de cette période pour développer mes recherches et réflexions liées à la spatialisation du dessin, à ses frontières avec la sculpture et l’installation notamment à travers l’étude de l’ouvrage de Laurence Schmidlin, « La Spatialisation du dessin dans l’art américain des années 1960 et 1970 ». Amorcée dans ma pratique dans la série des dessins découpés, cette réflexion n’a pas pour but de suivre cette étude comme principe de production mais plutôt de me permettre de questionner le dessin à travers l’installation.
Au delà de continuer ma série sur les dessins découpés, cette résidence pourra me permettre d’aboutir par exemple un projet d’installation reprenant la thématique des dessins de « cris aphones » depuis longtemps envisagé.
Ce projet prend son point de départ dans la compilation d’images fictionnelles ou journalistiques de cris avec la volonté de les mettre « sous cloche ». Interrogeant notre relation à cette imagerie traduisant un geste de communication instinctif, libérateur et brutal, ce projet questionne nos relations dans nos mondes avant tout imagés.