« Mon champ d’exploration se situe à la limite de l’espace urbain et sa périphérie (territoriale, sociale, et humaine).
Avec une pratique de la déambulation, je navigue (à pied, en voiture, en train) dans des espaces frontières (voies périphériques, autoroutes, littoraux, cours d’eau).
Je tente de reproduire une représentation de la ruine moderne ou se greffe aussi bien zones agricoles, industrielles, commerciales, et zones de construction à l’abandon, oubliées.
Tous ces états du monde contemporain sont documentés, photographiés, enregistrés, filmés.
Ma méthode de travail consiste à prélever dans le monde réel des objets, des formes, des impressions que je transforme ensuite dans l’espace de l’atelier.
Mon but est d’opérer des déplacements et des déconnexions qui en même temps qu’ils amènent des fragments du monde vers une dimension imaginaire, onirique en révèlent aussi l’état.
Ce processus est à chaque fois une expérience tendue, sur le fil du rasoir, proche du déséquilibre où je tente d’éviter l’enfermement qu’engendre la répétition des formes, des motifs et de la maîtrise. »