Estefanía Peñafiel Loaiza : Vernissage mercredi 3 mai – 18h – Galerie de l’ÉSAD •Grenoble + Rencontre avec l’artiste à 17h

cartographies 6. cordillera
2016, installation, papier, clous gravés, lumière, 210 x 85 x 85 cm
crédits photo : Alexis Moreano Banda

 

Exposition du 4 au 13 mai
Tous les jours sauf le dimanche, de 14h à 18h ou sur RDV

(ÉSAD ••) 25 Rue Lesdiguières, 38000 Grenoble

« L’Équateur imaginé par Estefanía Peñafiel Loaiza n’est ni un pays ni une carte, mais plutôt un texte qui prend le relais de l’un et de l’autre. Le texte, objet de l’artiste, est un territoire vécu. Écrit en 1928, le journal Ecuador est une feuille de route qui dérive entre des cartes, des atlas, des encyclopédies, des albums et des dictionnaires, à la fois peints, troués ou coupés par l’artiste et où chaque page porte une couche géologique. « La terre de l’Équateur est friable. Il arrive qu’elle s’ébranle, cède, s’écroule. », écrit Michaux le 28 Février 1928. D’après l’Ecuador, l’artiste transforme le territoire du texte en situation de lecture. Ces cartographies ouvrent des hypothèses sur un lieu inventé par Michaux, qui est en fait un territoire littéraire. […] Estefanía Peñafiel Loaiza accueille le corps de Michaux comme celui d’un ennemi digne de respect, puis prend le relais du poète, saisissant les inspirations et les expirations, les systoles et les diastoles, les basculements de la prose aux vers et vice-versa […] L’artiste produit une ellipse à l’intérieur d’une ellipse, en creusant dans les livres la notion de ligne qui est son objet. A chaque œuvre, la ligne imaginaire est mise en question. Chaque partie de la cartographie d’Estefanía Peñafiel Loaiza rend de plus en plus réelle la dimension de cette ligne. »

Eduardo Jorge de Oliveira, Pays d’encre, lignes des mots : l’Ecuador d’Estefanía Peñafiel Loaiza, 2017.

Pendant son séjour à la Résidence Saint-Ange à Seyssins, Estefanía Peñafiel Loaiza a réalisé une série de travaux s’inscrivant dans la continuité de son projet cartographies. La Résidence Saint-Ange éditera un catalogue autour de cette expérience, et présentera une exposition de l’artiste en partenariat avec l’ÉSAD •Grenoble.

Estefanía Peñafiel Loaiza est née à Quito en Équateur et vit et travaille à Paris depuis 2002.
Plus de détails sur l’artiste ici

ou sur les sites :
www.fragmentsliminaires.net // www.cuenta-regresiva.net

la véritable dimension des choses n° 7
2016, dictionnaire de géographie et histoire troué, loupe
crédits photo : Alexis Moreano Banda

cartographies 3. un nom est un objet à détacher
2016, série 12 photographies n/b, 58 x 87 cm
crédits à l’artiste

cartographies 5. pain destiné au voyageur
2016, série 3 photographies couleur 50,5 x 33,5 cm
crédits à l’artiste

cartographies 6. cordillera (détail)
2016, installation, papier, clous gravés, lumière, 210 x 85 x 85 cm
crédits photo : Alexis Moreano Banda